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SGPH : LES APPRÉCATIONS (III et fin)

DIPLOMATIE INTERNATIONALE ET SOCIÉTÉ Par Dan Albertini

  • SGPH : LES APPRÉCATIONS (III et fin)
  • Entre (). Le Duvaliérisme barbare est une conséquence, la révolution des compères son extension, et, non la cause. Ne pas la gérer maintenant c’est regretter plus tard. Je le dis ainsi sur la route du cinéma : le triomphe de la volonté comme unique défi. La MINUSTAH de la MINUHA est un faux prétexte. Le Canada en guerre en Irak aujourd’hui devrait nous aider mieux comprendre ce qui serait à venir si nous n’agissons pas maintenant. Fermons-les ().

Énoncé III. Nous enfant de 1804, récupérons nos standards. Nous accusons la pensée de feu l’individu Eugene P. Lyla Jr. qui dans un de ses multiples articles, à travers les colonnes du World Works Magazine proposait déjà la conception de 1915, dans un esprit colonialiste déshumanisant en application en Amérique ségrégationniste contre les Noirs, ce qui se concrétisa par une invasion agressive dans le but d’humilier par l’imposition de sa pensée réductrice tirée des matrices du Génie du Code noir accusé sous ce même chef, par devant le Parlement de la Précieuse République d’Haïti.

Nous citions Lyle dans son contexte, la semaine dernière. Il ne faut pas que la descendance non repentie de ce monsieur d’ascendance esclavagiste, vienne se réhabiliter à nos dépens, profitant de nos faiblesses institutionnelles pour se réintroduire et s’y étaler. Surtout, et vous le remarquerez, la religion catholique romaine inscrite dans le Code noir comme garante des édits du Roi, est encore présente en Haïti même et continue à assassiner la pensée de 1804 dans un exorcisme dit spirituel, en l’accusant d’être démoniaque (voir Jules Campion, prêtre) quand c’est elle qui a conseillé et cautionné cette déshumanisation globale des Noirs au bonheur du Clergé. Ce que nous avons déjà traité dans la Croix, la Bannière, la République.

C’est pour nous l’effet post traumatique de l’Art. LVIII : «Commandons aux affranchis de porter un respect singulier à leurs anciens Maîtres, à leurs Veuves, & à leurs Enfants, en sorte que l’injure qu’ils auront faite soit punie plus grièvement que si elle était faite à une autre personne». Il se renforce en termes de déshumanisation contre l’esclave, dans l’article LIX qui stipule : «Octroyons aux affranchis les mêmes droits, privilèges & immunitez dont jouissent les personnes nez libres». Ce qui ne saurait en notion de droits humains fondamentaux, constituer un gain pour l’affranchi, mais une double condamnation pour l’esclave maintenu sans droit. Sauf un cerveau malade, nazi, pouvait produire ça, avec la bénédiction de l’Église Catholique Apostolique Romaine, comme avec Hitler. Alors, double personnalité pour l’affranchi qui récupérait en partie son standard, en ayant malgré cela pas le droit de défendre l’autre, esclave dont il connaît la douleur. Car, dans l’Article XLIV il est dit : «déclarons les esclaves être meubles, & comme tels entrent en la communauté». Ce dans le contexte édicté dans l’Article XXXVIII. «L’esclave fugitif qui aura été en fuite pendant un mois à compter du jour que son Maître l’aura dénoncé en Justice, aura les oreilles coupées, & sera marqué d’une fleur de lys sur une épaule : & s’il récidive un autre mois à compter pareillement du jour de la dénonciation, aura le jarret coupé & sera marqué d’une fleur de lys sur l’autre épaule, & la troisième fois il sera puni de mort».

En récapitulant, on admettra par comparaison que l’axe DM risque de se dissoudre de par lui-même, comme Mirlande M. titulaire assistée en politique, en stratégie politique experte, s’est fait damer le pion par Martelly. Elle ne l’aurait vu venir depuis plus de deux ans. L’hypothèse, Martelly envoyé par l’étranger n’est crédible, car, je décrivais ce potentiel dans l’ouvrage Haïti 2001-2010 Reconstruction d’après Nous. Ce qui serait malgré tout plus inquiétant, et corroborerait cette thèse de l’incapacité face à l’étranger. Je n’y crois, deux raisons à cela. Chaque Haïtien est un candidat présidentiable en puissance, mais peu font le pas, encore moins y arrivent. Le notaire Céant par exemple qui confond sa clientèle d’affaires à l’électorat quand Martelly jouait sur les émotions du peuple. Nous ne sommes des incapables par la seule démonstration de l’émigration haïtienne. Elle fournit à l’immigration intégrée en Amérique du Nord par exemple, des sujets d’adaptation efficace de standard appréciable, pour une mise à niveau dans un monde post-post-moderne. Option : une grande capacité de prise en charge quand les enfants du pays d’accueil n’y arrivent carrément pas.

Poursuivons avec Mirlande M. Enseigne-t-elle sa science à l’université, pour quelle valeur ? A-t-elle été simplement pour rehausser le standard de son statut personnel ou de l’université ?  Serait-ce le cas de DM à travers la cause du collectif ? Alors le Coût pour le public après 30 ans ou, dire simplement que Martelly porte l’irresponsabilité de la paternité, loi non encore promulguée par sa faute ! 1804 vaudrait plus que ça et c’est se perdre en conjecture. Car, le Code noir a légué un mauvais héritage à notre société. Je cite l’Article XIII : «Voulons que si le mari esclave à épousé une femme libre, les enfants tant mâles que filles suivent la condition de leur mère, & soient libres comme elle, nonobstant la servitude de leur père ; & que si le père est libre & la mère esclave, les enfants seront esclaves pareillement». Voilà des conséquences qui ont épousé notre société. Il faudrait s’en prendre d’abord à ce Génie de préférence qu’à l’homme haïtien. Peur du traumatisme ou du Génie malade ?

Il est donc ridicule de lire la note de presse du 14 février 2014, de l’expert indépendant des UN, Gustavo Galon réagissant à la décision de la Cour d’appel haïtienne de commander des investigations supplémentaires dans les charges retenues contre Duvalier, à savoir pour crime contre l’humanité, en plus de ceux financiers déjà en cours. Nous comprenons là, à la lueur des déclarations de l’actuel ministre des Affaires étrangères français en entrevue présentée dans un documentaire de la SRC, l’implication des États-Unis d’Amérique dans la protection de Duvalier en France, pendant plus de vingt, toujours en relation au point cité où ils ont livré Noriega à la France et, de retour au Panama pour être condamné encore, une troisième fois. Un tribunal américain a-t-il confirmé le président dans le droit de tuer un ennemi de la nation ? Mais, pas un autre pays souverain n’aurait-il ce même droit ?

Tandis que la même organisation par sa voie pénale réclame à corps et à cris : Gbagbo, Idris, Kenya, tandis que Duvalier était en exil complice à Paris. La démarche est vaine quand on laisse Henry Namphy, témoin et acteur, se la couler douce en RD, même chose pour Cédras au Panama, et Michel Joseph. Je réitère, il ne faut pas céder un autre pan de souveraineté.

Où était donc Clinton pour n’avoir pas récupéré le paquet américain déposé en France alors qu’il était devenu président, et rentrait Aristide après un putsch militaire barbare ? C’est une question. Là, interrogeons Carol Felsenthal dans son ouvrage, Clinton in exile. Je cite, P.20 : «As Bill Clinton… But it was purchased for one reason only, to give Hillary the Address she needed to run for senate». «in Washington where she had acquired a house with name, Whitehaven – it is located on white haven street».

Quel sens accordé quand elle aurait rappelé face à la montée de BHO, je cite le Figaro : «Nous nous souvenons tous que Bobby Kennedy a été assassiné en juin 1968, en Californie (alors qu’il était candidat à l’investiture démocrate, NDLR)» http://www.lefigaro.fr/elections-americaines-2008/2008/05/26/01017-20080526ARTFIG00380-l-incroyable-maladresse-de-hillary-clinton.php?pagination=3. En pleine campagne au leadership démocrate ?

Autre considération, P.22 : «those are where the master’s of the universe live…». Curieux, émissaire spécial (UN) plus post trauma séisme n’ont donné qu’un Martelly 2014, réel danger pour les institutions.

Le besoin du Parlement est donc de s’armer de l’autorité pour la création d’un tribunal parlementaire extraordinaire pour la SGPH, en Haïti, non à Nuremberg ni à Washington que dire à Paris. L’Amérique en élisant Obama en 2008, a résolu un grand problème, comme le Canada en brisant le protocole archaïque en nommant volontairement une GG noire, ont acquis le droit de siéger d’office à titre de membre observateur sur ce tribunal international. Oui international, car Haïti a ratifié des conventions internationales symboliques pour établir son autorité internationale de fait et en droit (reconsidérons le Canada en guerre mondiale en Irak contre l’EI).

Mais la France de Christophe Wargny dans Haïti n’existe pas, P.26 : «Ne reste palus que deux classes : les maîtres et les esclaves». Cette phrase vient de l’ouvrage qui tente de descendre Haïti plus bas que l’esprit malade du colonialiste de l’auteur se cherchant un coupable pour ses actes et se laver la conscience. Ce qui doit renforcer notre vigilance encore. 

J’ai souvent le hoquet quand je me réclame républicain par le statut international actuel d’Haïti. Récupérer nos standards c’est quoi ? Ce n’est pas outre mesure, mais, Haïti prend de préférence la forme de la Communauté contrairement à celle République qui ne nous sied pas et pas du tout. Celle-ci a toujours été une formule à risque et le sera toujours, pire, en termes d’inspiration post colonial. Nous sommes une fédération de communautés tant à l’intérieur du pays que dans notre mode de fonctionnement à l’extérieur. C’est ce qui à l’extérieur constitue aussi une véritable base de développement national pour nous, c’est à l’origine même de notre fondation comme peuple haïtien, comme État. En commun. Loin de guerre.

Alors, récupérons. Si Deras érige ce Tribunal historique d’office, c’est qu’il est un authentique enfant de 1804 loin du petit sénateur de campagne, et mérite son mandat de président du Sénat d’abord, de sénateur ensuite. Il devra s’étaler conséquemment dans cette histoire. C’est aussi ça quand je lui disais à travers mes articles, qu’il devrait rester parlementaire à tout prix, car cette déclaration n’est pas des prérogatives du Président de la République. Mais du Président du Sénat. C’est un immense pouvoir qui dépasse celui de la Commission des Droits Humains qui en est une de constat et d’exécution. La nôtre est de conception d’un pouvoir souverain de 1804 à récupérer. Nous pouvons malgré les complots étrangers, gérer notre destin politique et étonner le monde une fois de plus. DM devrait peut-être y songer.

Nous étions dans les appréciations

dan@danalbertini.com


cet article est publié par l’hebdomadaire Haïti-Observateur, édition du 29 octobre 2014, VOL XXXXIV No.44, New York et se trouve en P.8 à :

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