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Nouvelles Brèves par Pierre Quiroule II

Nouvelles Brèves par Pierre Quiroule II

La montagne a accouché d’une souris en ce qui a trait à la nouvelle à laquelle presque tout le monde s’attendait, savoir la sentence de Michael Flynn, l’ex-lieutenant général et premier conseiller en matière de sécurité nationale du président Donald Trump.

Hier, mardi, 18 décembre, le tribunal fédéral à Washington, D.C., était plein à craquer, pour entendre le juge Emmet Sullivan proclamer M. Flynn libre ou le condamner à un long séjour en prison pour avoir menti aux agents du FBI, le Bureau fédéral d’investigations, quant aux conversations qu’il avait eues avec l’ambassadeur russe aux États-Unis, Serge Kislyak.

Au lieu d’une sentence, le juge a renvoyé la session, mais pas avant d’apostropher M. Flynn en des termes laissant percer sa disposition envers l’ancien officiel de haut rang dans l’administration du président Trump, quelqu’un qui a connu une carrière de 33 ans au sein des Forces armées américaines. S’adressant à M. Flynn, le juge a laissé tomber: “À comprendre bien ce que vous avez fait, vous avez vendu votre pays. La Cour se penchera sur tout cela”. Et de continuer : “Je ne peux cacher mon dégoût, quant à cette offense criminelle”.

Durant les prochains trois mois, Flynn pourra faire d’autres aveux aux procureurs du District Est de Virginie où ces associés d’affaires sont poursuivis par la justice sous d’autres chefs d’accusation. Il pourra, sans doute, s’asseoir avec les procureurs de Robert Mueller III, le procureur spécial dans l’affaire russe, savoir l’implication des autorités russes dans les élections présidentielles de 2016 en faveur du candidat Donald Trump et à l’encontre d’Hillary Clinton. À souligner que le procureur Mueller avait auparavant plaidé en faveur de M. Flynn qui, selon lui, ne devait pas faire la prison, vu les aveux qu’il a faits aux suppléants de Mueller au cours de 19 séances.

Il faudra attendre le mois de mars pour connaître le sort de Michael Flynn.

Par contre, à New York, le sort de l’ancien avocat de M. Trump, Michael Cohen est connu.

En effet, mercredi de la semaine dernière, le 12 décembre, Michael Cohen a été condamné à trois ans de prison après avoir admis qu’il s’ingéniait à couvrir les méfaits de son patron, le candidat à la présidence Donald Trump. Il en ressort que c’est Cohen, avocat de M. Trump durant toute une décennie qui, à la demande de celui-ci, avait payé de fortes sommes d’argent à des femmes, au cours de la campagne présidentielle de 2016 pour obtenir leur silence. Car des scandales de cul pourraient affecter négativement le candidat à la présidence.

On se rappelle l’affaire Stormy Daniels, de son vrai nom Stephanie Clifford, une actrice de films pornos, qui avait déclaré avoir reçu cent trente mille dollars (130 000,00 $), au mois d’octobre 2016, de la part de Cohen, pour se taire par rapport aux relations sexuelles qu’elle avait eues avec Donald Trump en 2006, soit une décennie plus tôt. On soulignera que ce paiement a eu lieu un mois avant les élections de novembre.

Il y a aussi le cas de Karen McDougal, une star de Playboy Magazine, qui avait reçu cent cinquante mille dollars (150 000.00 $) au mois d’août 2016 pour taire ses relations avec Trump, remontant à 2007. En ce qui a trait à l’affaire McDougal, David Pecker, ami de M. Trump et président de la firme AMI, organisation mère de la publication National Enquirer, a offert de coopérer avec les procureurs en guise de sur seoir aux peines qu’il pourrait encourir. Il admet que, effectivement la publication achète des histoires selon le concept “catch and kill” (acheter et tuer), et qu’il avait secouru son ami, le candidat, lui enlevant une épée de Damoclès sur la tête dans ce cas-ci. Et Michael Cohen de dire, lors d’une entrevue à la chaîne ABC vendredi dernier, que lors des discussions concernant l’argent à payer à McDougal, il y avait “une troisième personne dans la salle”, M. Trump lui-même.

Comme on le sait, le président Trump avait démenti qu’il a eu des relations sexuelles avec ces femmes. Pire encore, qu’il aurait déboursé pour les taire. Mais, son discours a changé au cours des mois, jusqu’à reconnaître que Cohen a été remboursé pour les sommes qu’il avait utilisées. En tout cas, Michael Cohen est devenu la pierre d’achoppement pour le chef d’État qui le déclare un « rat », terme utilisé par les gens de la pègre pour fustiger celui qui tourne dos à l’organisation tout en dévoilant ses secrets. Il en ressort que le président des États-Unis est pris dans de beaux draps.

*Le président Trump a admis hier, 18 décembre, de fermer sa fondation qui, selon les accusations, serait utilisée à des fins personnelles et politiques

La dissolution se fera sous supervision de la Cour, selon le commissaire du gouvernement (Attorney General) de New York, Barbara Underwood. À souligner qu’au mois de juin, le bureau du commissaire du gouvernement avait traduit en justice M. Trump et ses trois enfants majeurs, alléguant «conduite illégale persistante».

*Une autre fondation, sous investigation par le FBI, le Bureau fédéral d’investigations, depuis janvier.

Selon ce qui est dit, l’ex-président Bill Clinton aurait utilisé sa fondation pour obtenir des sommes faramineuses de certaines autorités étrangères en quête des faveurs de Mme Hillary Clinton, lors de son passage au State Department, comme ministre des Affaires étrangères. Même si rien n’est encore décidé dans cette affaire, on rapporte que les dons ont beaucoup baissé depuis le départ de son poste de la candidate malheureuse aux dernières présidentielles.

Pierre Quiroule II 19 décembre 2018


cet article est publié par l’édition de l’hebdomadaire Haiti-Observateur, édition du 19 décembre 2018 et se trouve en P.12 à : http://haiti-observateur.ca/wp-content/uploads/2018/12/H-O-19-dec-2018.pdf

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