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Soulouque

L’étape Suivante ou Haïti Mûre Pour un Autre Pas

DIPLOMATIE INTERNATIONALE ET SOCIÉTÉ Par Dan Albertini

  • L’étape suivante ou Haïti mûre pour un autre pas

Entre (). Quand en 2010 j’insistais sur l’obligation de rehausser les standards, moult n’ont alors voulu s’exercer, frémissant devoir s’irriter en générations. C’est pourtant un fait  accompli en 2013, le niveau a grimpé d’un cran, incluant celui de la presse. Fermons les ().

Oui Martelly est arrivé impromptu, et tous on s’interroge sur ses motivations profondes, mais motivation sur quoi en fait ? Si l’autre côté de la frontière n’est pas plus accueillant, la migration haïtienne est pourtant de bonne guerre, qui ne s’inquiète du sens réel de l’énervement dominicain ? Pourquoi Duvalier est-il de retour, qui ne s’est posé et, légitimement la question ? Qui n’a cependant remarqué les failles, non du système judiciaire, mais du principe républicain enfanté par 1804 ? Tous les gouvernements sont acculés au mensonge, à tergiverser, tourner en rond, errer, forger sans marteau ni enclume, tout autre à venir sera inexorablement confronté aux mêmes maux, qui se permet de comprendre la profondeur de la fracture socio-économique ? Haïti était décrite comme une merveille environnementale en 1906, mais les Haïtiens, jugés comme des barbares esclaves devenus libres, jouant au président, à l’empereur, au monarque, juste bon à montrer la blancheur des dents et des yeux, qui sais par contre à quoi pensait Eugène P. Lyle Jr., à ce moment ?

Que d’interrogations ! Mais, elles revêtent toutes un sens particulier, même si nous devons admettre le principe des priorités et des urgences. Dans cette optique, le temps nous fait la guerre, et nous avons un canon pointé sur nous, car nous vivons dans le temporel. La somme des boulets d’aujourd’hui se résume au poids de l’économie impossible même sur papier, qui nous fait défaut. Alors, Haïti est-elle mûre pour la prochaine étape, plus importante après les dernières élections présidentielles, mais après le retour des présidents Aristide et Duvalier. Combien serions-nous étonnés de constater que la République est plus mature que les discours ignares du fantaisiste Micky.

Le pacte haïtien est possible

D’abord, évacuons un doute de notre pensée, la MINUSTAH du choléra et des agressions sexuelles n’a pas sa place au pays. L’incompétent Secrétaire général, Ban Ki moon, croit que le fait d’avoir installé une Noire à la tête de la MINUSTAH suffira pour tromper l’œil averti ou pour l’amadouer. C’est mal connaître l’Haïti de 1804 qui avait peut-être besoin d’un accompagnement et non d’une imposition camouflée. La déclaration de l’ambassadrice américaine à Port-au-Prince sur l’affaire de << caisse de résonance >>, est peut-être un indice qui devrait nous alerter de notre côté. Que savent-ils ou, que comprennent-ils de nous ?

Quand j’écrivais dans mon ouvrage sur Haïti, en 2010, et bien avant ça dans les sources de ce recueil, que la diplomatie onusienne et la République devraient s’éprouver avec Clinton, s’il devenait un facilitateur pour le retour des exilés aux pays, je m’attendais à l’autre étape incontournable plus tard. C’est quoi en fait ?

Je veux juste préciser le contexte dans sa conjoncture, je mettais en garde contre le fait de réveiller le monstre. Cela pourrait s’apparenter à JBD exclusivement, mais le monstre n’est-il pas en nous tous ? Martelly n’est-il pas perçu comme tel aujourd’hui, pour une certaine opposition autrefois au pouvoir. Paradoxal n’est-ce pas ! Les sciences de communications nous enseignent cependant une leçon. C’est avec un plus gros scandale que l’on étouffe un autre scandale. En médecine on vous parlera de transférer la douleur par une autre douleur superficielle, pour tromper le premier mal. Si c’est un risque qui fait peur, pourquoi ne pas le provoquer afin de renverser la barrière de la peur, et, passer à autre chose de concret. Quoi en fait ? En faisant d’une pierre deux coups. Ramener Aristide et Duvalier. Puis, comme candidats aux prochaines sélections sénatoriales. Ceci c’est éprouver l’amitié américaine en marge, mais, plus profondément, les deux personnages qui prétendent : aimer leur peuple, aimer leur pays, et, jouir d’un support politique éprouvé.

Cette équation aura pour effet de faire sauter le bouchon de rétention en le transformant en soupape de sécurité. Amener le débat politique réel, mais de façon responsable à l’intérieur du Parlement. C’est mettre la caméra ON, laisser tourner. Histoire d’abord. Solution ensuite. Fini les attroupements irrationnels sur une base de menaces. Transformer la dialectique des armes en les armes de la dialectique. Fini la démagogie, que parlent les résultats. Le pattern est clair, non pas de l’impunité, c’est la charge de l’état que de rendre justice. La rue c’est une affaire irrationnelle en matière d’institution. S’il n’y a pas d’interdiction, c’est la loi de la représentativité. Le ON serait alors étonné de constater combien il serait plus facile de s’entendre, ce dialogue national instauré. Il n’appartient pas à la MINUSTAH de mettre des frères à table, quand l’ONU ne peut même pas convoquer les Américains pour violations graves des droits de l’Homme dans l’affaire du Waterboarding Procedure. C’est de notre vivant que nous devons agir, et non transférer un fardeau aux générations subséquentes.

Je vois déjà là les réactions des éternels insatisfaits. C’est peut-être l’instrument pour freiner les ardeurs mensongères du président Martelly et, ses ambitions démesurées pour tenter de garder le pouvoir à son seul profit, si l’opposition est sérieuse. Cela devrait évidemment plaire à plus d’un et assurer aux autres, des associations politiques raisonnables plus durables. Le moment n’est plus au squelette d’un RDNP ou à un fantôme caméléon de KID. Ni de verbiage au PUCH, le MIDH étant disparu.

Le fardeau de présenter plus raisonnable est alors à la charge de ceux qui contestent. C’est l’occasion de régler nos contentieux politiques par des institutions démocratiques établies, car nous avions tous opté pour un choix républicain. Comme dirait le défunt juge Jean-Serge Joseph : << acta non verba >>.

Si nous n’adoptons pas collectivement cette démarche, il y a fort à parier que les rails du développement n’arriveront jamais. C’est-à-dire les rails traversant l’île par le même standard. Un jour, morcelés, divisés, nous constaterons, par les mêmes interrogations du début, que l’énervement dominicain aura semé gratuitement encore plus de division entre nous, dans le seul but de réaliser de meilleures affaires chez nous, avec des frères qui ne se parlent pas.

Basta, aux lâches cachés qui prétendent appartenir à la CIA ! Venir nous faire la leçon, non.

lovinsky2008@gmail.com


cet article est publié par l’hebdomadaire Haïti-Observateur, édition du 18 août 2013, et se trouve en P.

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