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Soulouque

MONTRÉAL N’A PLUS PEUR D’ÊTRE GRAND

DIPLOMATIE INTERNATIONALE & SOCIÉTÉ Par Dan Albertini

Entre (). Je n’ai jamais été aussi fier de ne pas souffrir de citoyenneté européenne quand je vois ce qui se passe dans le cas catalan. L’Europe assassine le droit d’un peuple en livrant Carles Puigdemont à l’Espagne en désuétude. Fermons les ().

2013, vision de nov/2017, voilà ce que j’ai titré : Montréal. Un quinquennat d’incertitude sur 2. Un Maire pourri sur 2 ? Quand je disais : ‘NON à Denis Coderre’ au para/3, cela se serait figé en revendication opportuniste, heureusement je ne suis politicien. Les chroniques filii, le maire Zago Loraj, ont été aussi précises malgré contextuelles sur un maire installé pour 4 ans. Il faut reconnaître le fait que le maire nous avait piégés en se déclarant « un maire haïtien ». La mémoire de l’arrogance de l’interventionniste, de l’école des commandites, soutenait cependant notre position citoyenne : NON à Denis Coderre. Je n’ai jamais eu de difficultés à lui reconnaître les bons coups mais le bilan ne justifie un traditionnel second mandat évident. En outre, une chose déjà jurée, Zago Loraj ne l’emportera pas, mission accomplie.

Quel rapport entre la défaite, la chute de Denis Coderre, et le titre : Montréal n’a plus peur d’être grand ? Candidate, la nouvelle mairesse de Montréal proposait une nouvelle ligne de métro qui toucherait le Nord et le Sud-Ouest de la ville en plus des travaux de prolongation en cours sur la ligne bleu. Je peux rajouter une position défendue au niveau du secrétariat général des UN en ce qui a trait à l’égalité des chances pour une femme. Montréal International y a répondu en élisant une femme première citoyenne, tel que je l’ai promis à ma fille depuis sa tendre enfance : ‘tu peux dans ton pays’. Montréal en ce sens, projette avec cette mairesse, la vision d’un siècle à venir. Un droit historique inscrit certes, mais la formule qui explique une croissance exponentielle démographique en premier lieu. C’est en soi la réponse à New York, en termes d’attraction. Cela va révolutionner la pensée fondamentale du Canada, de Québec par ricochet. C’est aussi et spécifiquement une réponse à ceux qui croient l’Asie une nouvelle exclusivité de l’audace, des projets. Zago Loraj n’avait pas, non pas cette vision, mais libéral conservateur il n’a jamais pu s’offrir ce rêve que dire de le transformer en réalité. En informatique, on dirait que son interface est limitée à la réparation, mais à la peur aussi. Cela prenait un nouveau souffle, une nouvelle vision qui déborde le fait libéral partisan car, la vraie façon de vaincre la pauvreté c’est de créer de nouvelles richesses. Non pas mettre ses amis en place pour un salaire non justifié, quand je lui reconnaissais malgré tout ‘un maire diplomate’.

L’erreur à ne pas commettre

Si l’égalité des chances n’est plus soumise aux apparences mais désormais à l’histoire montréalaise, après 375 ans, l’euphorie est mauvaise conseillère car la déclaration de victoire de la mairesse élue renferme bien plus que d’émotions naturelles, on y retrouve du populisme ad feminem anti-masculinum, de la dérision sarcastique indigne de ce statut. Le Québec a connu mairesses et pm, cela s’est soldé par des chicanes telles à Longueuil par exemple et des mauvaises décisions politiques de Pauline Marois. L’erreur à ne commettre est de se voir de se croire première femme… tandis qu’on est maire tout simplement dans une administration où la performance répond aux actions, non à la vantardise. Maire/mairesse on est premier citoyen avec un mandat. Les autres considérations feront de l’élu/e un raté dans un sectarisme partisan qui ne mène qu’à l’isolation des autres élus dits de l’opposition, malgré leur mandat et malgré leur compétence. La Candidate en entrevue, critiquant son adversaire, disait de son partisan Ferrandez : je serai la mairesse et non Luc Ferrandez, du Plateau Mont-Royal. Est-ce là une dérive d’avant-goût, j’aime mieux croire que non car l’observatoire est alerte et alerté. Raison fort simple, quand Kettly Beauregard a été élue conseillère aux côtés du maire Pierre Bourque avec un fort score, Montréal lui a fait la guerre quand elle est devenue la responsable du dossier de la sécurité publique au point où la police l’a harcelée pour une affaire désuète de ticket de contravention tandis qu’elle était sur l’autoroute Ville-Marie, disait-elle. Réélue tandis que Bourque échouait, celui-ci mauvais perdant a préféré lui prendre son siège tandis qu’il allait quitter par la suite. Pas une femme montréalaise ni québécoise s’est levée en sa faveur comme si le mot ‘femme’ pris dans ce contexte reflétait la teinte de l’épiderme.

Je conclue en biseautant le passé, pour l’arrivée de Valérie Plante. Je reprends ici une bribe de ‘La plaidoirie manquée du Maire’, Quelle différence ? [Accuser cet œil estime-t-on réducteur sur les femmes, par l’Islam ou le Judaïsme. Aucune espèce d’importance pour des Canadiens borgnes tels que Baird. C’est d’ailleurs, ailleurs car il devient encore plus aveugle quand ce sont des femmes éthiopiennes juives noires qui se font stérilisées par une politique raciste, pour vivre en Israël. Profond paradoxe. Cependant, cela va plus loin qu’un simple paradoxe quand Peter Mckay, ministre de la Justice au Canada, même idéal que son patron, se fait plus que porte-parole mais acteur rétrograde, vil incitateur de la discrimination envers la femme canadienne. Quelle qu’elle soit. On dirait ces vieux chrétiens américains ignares mais surtout lâches engouffrés près de Danburry CT qui, volontairement et stratégiquement, mettent leurs femmes enceintes chaque année, pour garder des poupons à la maison, de peur qu’elles ne partent avec un autre. Tant qu’on croie à la bonne vertu de la famille américaine. Pire, ils sont à l’église. Résultat : faillite sociale. Le Maire de Montréal esquive la patate chaude mais ne défend la femme montréalaise canadienne. Sa diplomatie aurait-elle classé secondaire, un conflit social, face à un partenaire de mégapole ? Il n’a même pas interpellé Couillard ou les autres camarades maires du Québec, afin de défendre la femme québécoise].

Question : la mairesse Plante défendra-t-elle la femme par principe ou, une femme selon sa communauté, tel sera l’élément déclencheur pour notre observatoire..

Enfin. [Où ira Montréal /post mortem électoral/, si le Maire élu est dépassé ? La question est d’autant plus pertinente après l’interrogation 2009, qui relativisait une triste réalité. Je réajuste aujourd’hui. Le maire a/avait certainement réalisé de bonnes choses de son mandat écoulé mais, pas assez, loin d’être assez dans un monde aux frontières élargies. Montréal a/avait besoin d’un maire dynamique et non d’un retraité de grappes industrielles. Nous ferions dans le scénario du pire et de la catastrophe, avec un retraité démagogue dérivé d’une politique fédérale de commandite et perdante. Loin de la suggestion démagogique ou de l’induction à revers, notre vote sera tout simplement et d’abord : NON à Denis Coderre. Car, Montréal est encore et surtout avec lui, en panne sèche de sang neuf pour son maire].

Si la mairesse Plante veut livrer dans le sens de Montréal n’a plus peur d’être grand au nez du nouveau Pont Champlain qui parle de centenaire en sus, l’observatoire est à sa disposition.


cet article est publié dans la version intégrale de l’édition du 8 novembre 2017, de l’hebdomadaire Haïti Observateur, en P. 13. Il est disponible à cette adresse : http://haiti-observateur.ca/wp-content/uploads/2017/11/H-O-8-nov-2017.pdf

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